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ISF PME 2010 : point d'étape et perspectives : Investissements, collecte, efficacité de la mesure

8 juillet 2010
 

Le 8 juillet 2010, le groupe a organisé un petit-déjeuner PME Finance sur le rôle de l'ISF PME pour la croissance des entreprises. Résumé vidéo.
Au moins 10 % d’augmentation. Le ministère du Trésor, qui devrait rendre publiques vers la mi-juillet ses estimations préliminaires sur les investissements ISF PME, affiche un optimisme prudent. Très prudent même : alors que la reprise de la Bourse a raffermi l’assiette de l’ISF en 2009, une hausse de 10 % ne porterait le montant total qu’à quelque 1,3 Md€ investis. Les intermédiaires ont récolté pour leur part quelque 550 M€, en baisse de 5 % (*). L’avancée semble donc provenir de l’investissement direct. Les résultats préliminaires d’un sondage sur l’activité d’Oséo Capital PME renforcent ce sentiment.
 

Drouin


Le site, qui met en relation particuliers et investisseurs en capital avec presque 6 000 entrepreneurs et porteurs de projets, a vu son activité exploser. En extrapolant à partir des premiers résultats, le montant total levé par l’intermédiaire du site passerait de 120 M€ en 2009 à 280 M€ en 2010.
 

« Il ne faut pas surestimer l’importance de l’investissement direct dans la chaîne de financement des PME », tempère le PDG d’Oséo François Drouin. Les entreprises qui lèvent grâce à Oséo Capital PME réunissent, en moyenne, 0,38 M€ contre 0,28 M€ l’an dernier. Au-delà, on voit apparaître des entreprises comme la lorraine Stanipharm, qui s'est appuyée sur des particuliers ISF, des business angels et des fonds régionaux pour lever 0,4 M€:
 

Entrepreneurs


« L'ISF PME a fait la valorisation » estime le fondateur Frantz Deschamps. En parallèle, FIP et FCPI continuent leur oeuvre: venues se présenter à PME Finance, Presensia et Trema témoignent de l'accélération du rythme des investissements et du rôle des investisseurs.
 

Même si les modèles convergent parfois, la tendance à la désintermédiation est bien là. Son coût est important : pris en charge à 75% et parfois plus par les réductions d’impôts, l’investissement direct coûte bien plus cher à l’Etat qu’un fonds ISF. 
 

Philippe Adnot


« Face à la nécessité de redresser les comptes, il faut privilégier l’efficacité de la dépense publique » soutient le sénateur Philippe Adnot, président d’honneur de PME Finance.
 

Une lance en faveur de l’unification des taux de défiscalisation, ou du moins un rééquilibrage, réclamé par exemple par Antoine Colboc de Crédit Agricole Private Equity.  La stabilité juridique d’un instrument qui génère chaque année plus de 1 Md€ d’investissements dans les PME reste en effet à conquérir, trois ans après son lancement. La rivalité entre les tenants des diverses formes demeure très vivace.
 

Remarques


« On poserait ainsi la base d’un régime juridique simple, unique, solide », estime Luc Maruenda d’Idinvest, présent au dernier petit-déjeuner PME Finance.
 

Se nourrit ainsi une polémique souterraine sur les frais de gestion et de distribution des divers véhicules financiers. L’exécutif a tranché. Un décret est en préparation, suivant les indications du rapport Cazenave et de l’amendement Arthuis, reprise avec vigueur le mois dernier par le Président de la République. Le projet de loi de finances pour 2011 devrait également comprendre des mesures pour garantir la maîtrise des frais. Un rendez-vous pour PME Finance, qui en discutera le 7 octobre prochain.
(*) y compris holdings et mandats de gestion, selon une enquête PME Finance/Capital Finance menée auprès des 39 principaux investisseurs, tous membres de l’Afic ou de l’AFG et gérants de FIP/FCPI/FCPR, à l’exception de Finaréa.