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Bourse et PME : la cote d’alerte ?

Jeudi 5 décembre, 10h-12h30

 

Des trois sources de financement pour les entreprises, banques, capital-investissement et marchés financiers, ces derniers sont le plus directement menacés par le retournement de conjoncture. La politique d’expansion monétaire menée par la BCE et l’ensemble des banques centrales internationales, en effet, préserve le crédit aux entreprises – aux dépens, certes, de la rentabilité des banques, mais les déséquilibres structurels ainsi créés ont néanmoins permis d’éviter, jusqu’à présent, une récession tout aussi néfaste. Quant au capital-investissement, il dispose d’un volant d’inertie très important : environ 50 milliards d’euros ont été levés de 2016 à 2018. Ce montant sans précédent ne sera investi que d’ici à 2023.

En revanche, en ce qui concerne les petites et moyennes valeurs en Bourse (« Smid Caps »), en particulier technologiques, le retournement a déjà commencé. Le CAC PME, qui avait dépassé 1360 points en 2017, oscille ainsi par exemple autour des mille points depuis l’hiver dernier. Une chute que masquent les bons résultats du CAC 40 et la masse de capitaux privés disponibles. Alors que l’ISF PME s’investissait largement dans les Smid Caps françaises, les fonds de capital-investissement préparent désormais des retraits de cote. Le PEA-PME a réuni 1,3 milliard d’euros[1], mais sa montée en puissance a été trop lente pour continuer à maintenir l’enthousiasme.

Deux introductions en Bourse (IPO) ont eu lieu en France depuis le début de l’année. Par comparaison, 72 sociétés se sont introduites en Bourse en Europe au premier semestre, levant presque 12 milliards d’euros, et 507 IPO ont eu lieu aux Etats-Unis, pour 71,9 Md$ (65 Md€). Les conséquences sont particulièrement drastiques pour la tech. Interrogées par le consortium Tech Capital Markets, les sociétés technologiques européennes lamentent la fragmentation des marchés financiers, le manque de liquidité et de recherche, les faibles valorisations qui handicapent leurs stratégies de croissance externe.

Le Brexit, s’il désorganise la place de Londres sans que n’émerge un successeur clair sur le Continent, pourrait aggraver le contraste avec les Etats-Unis même si l’échec des introductions d’Uber et de Wework à l’été marque un ralentissement voire un renversement outre-Atlantique. Dans une conjoncture de fortes tensions commerciales et politiques internationales, alors qu’apparaissent les premiers signes de tension sur la liquidité, l’appétit des investisseurs pour la prise de risques peut se réduire à nouveau malgré la politique monétaire.

Cette situation a lancé plusieurs réflexions simultanément. Suivant la proposition de Philippe Tibi en juillet, le Président de la République a annoncé que des fonds privés d’investissement pour 5 milliards d’euros allaient être lancés à Paris : 3 milliards en gestion d’actifs et 2 milliards en capital-investissement. A l’échelon européen, trois initiatives convergent : Markets4Europe, coordonné par la Fédération des Banques Européennes ; Next CMU, à la demande de plusieurs gouvernements européens et Tech Capital Markets, à la demande de la Commission européenne, auquel PME Finance participe. Dans ce contexte, deux questions principales se posent :

  • Quelles mesures peuvent-elles être efficaces pour faire face à la fragmentation des marchés européens et au déficits d’IPO, de liquidité et de recherche ?
  • Comment faire des actions européennes une classe d’actifs unique, à l’instar des actions américaines ?
  • Comment développer les mesures prises en septembre, à la suite du rapport Tibi, pour soutenir l’écosystème tech et financier ?

 

Intervenants

  • Présidente : Laure de La Raudière, députée d’Eure-et-Loire, membre de la Commission des finances et présidente d’honneur du mouvement Europe Entrepreneurs

Keynotes :

  • Christian Noyer, membre du Haut Conseil des Finances Publiques et co-leader de l’initiative Markets4Europe, ancien gouverneur de la Banque de France et premier vice-président de la BCE
  • Sébastien Raspiller, chef du service Financement de l’Economie, direction générale du Trésor
  • Philippe Tibi, fondateur, Pergamon Campus

Débat :

  • Anthony Attia, CEO, Euronext Paris
  • Charles-Henri d’Auvigny, fondateur, ReputationAge et président, France Biotech
  • Marie-Anne Barbat-Layani, directrice générale de la Fédération bancaire française
  • Olivier Bourdelas, cofondateur et président, Inocap
  • Thierry Giami, président-fondateur de Nove IM et président de la Société Française des Analystes Financiers
  • Maryvonne Hiance, cofondatrice d’Ose Immunotherapeutics et présidente, France Biotech
  • Jamal Labed, PDG d’EasyVista et ancien président, TechInFrance
  • Thibault Lanxade, PDG de Jouve, co-président de l’Institut Anaxagore
  • Fabrice Le Saché, vice-président du Medef
  • Vincent Le Sann, directeur général, Portzamparc
  • Vincent Manuel, CEO et CIO, Indosuez Gestion
  • Olivier Millet, président du directoire d’Eurazeo PME et ancien président de France Invest 
  • Jean-Emmanuel Vernay, cofondateur et directeur général, AllInvest

 

Mots-clés réseaux sociaux

  • #NextCMU
  • #TechCapitalMarkets
  • cc @pmefinance

 

Notes préparatoires disponibles sur demande

  • Financer la quatrième révolution industrielle, rapport de Philippe Tibi avec Philippe Englebert

Rapports à venir :

  • Livre Blanc Tech Capital Markets
  • Rapport Next CMU
  • Rapport Markets For Europe

 

Ateliers reliés

 

La conférence sera accompagnée de trois ateliers d’approfondissement organisés par le consortium TechCapitalMarkets :

 

  • Benefits of listing—Investors workshop

    Copenhague, lundi 28 octobre, dans le cadre du congrès Smart Capital

 

  • Benefits of being a listed company— Tech SME workshop

    Madrid, mardi 26 novembre.

 

  • Research and liquidity contracts—options for entrepreneurs

    Paris, jeudi 5 décembre, dans le cadre de la convention EuropeEntrepreneurs.

 

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