Crée un PEA
Créer un PEA « Sociétés petites et moyennes »
Constats :
11 sociétés introduites en bourse dans les 40 dernières années (Accor, AXA, Bouygues, Cap Gemini, Carrefour, Essilor, Pernod Ricard, PPR, Publicis, ST Microelectronics, Technip) font aujourd’hui partie du CAC 40, qui étaient à leur introduction des sociétés moyennes, et parfois même petites !
60 % des sociétés cotées à Paris sur les marchés règlementés (Euronext A, B et C) et non réglementés (Alternext et Marché Libre) ont été introduites dans les 30 dernières années, qui pour partie sont aujourd’hui des success stories qui doivent leur réussite à leur cotation (D’ailleurs, depuis 10 ans les sociétés petites et moyennes cotées ont surperformé les grandes dans les phases de hausse des marchés, avec des baisses équivalentes dans les phases de baisse).
85 % des sociétés cotées (Euronext B et C, Alternext et Marché Libre) ne représentent que 7 % de la capitalisation globale de la place de Paris, et 3 % des Volumes traités.
Le marché financier français ne contribue que pour 1% au financement des sociétés petites et moyennes, contre 92 % pour les banques et 7 % pour le capital investissement (Private Equity).
Depuis 30 ans, la place de Paris a largement œuvré pour ouvrir son accès aux PME : Création du Second Marché en 1983, du Nouveau Marché en 1996, d’Alternext en 2005, avec des seuils de plus en plus bas et des formalités de plus en plus simplifiées.
Les sociétés petites et moyennes créent plus de richesse en France que les grosses dont l’univers d’investissement est devenu mondial, et dont les actionnaires sont aujourd’hui pour une part de plus en plus importante non français (50 % pour les sociétés du CAC 40).
Et pourtant, les levées de fonds associées à des introductions en bourse de sociétés petites et moyennes sont aujourd’hui à des niveaux dérisoires par rapport à leurs besoins de financement en fonds propres. Ainsi en 5 ans, Alternext n’a levé que 5 milliards € (dont 110 millions € en 2010 ….), ce qui correspond aux besoins en fonds propres de cette population pour une année.
Pourquoi ?
Parce que l’épargne française est insuffisamment dirigée vers les entreprises petites et moyennes.
Parce que les règles de fonctionnement des véhicules d’investissement collectif (OPCVM) ne sont pas adaptées à cette classe d’actifs (faible liquidité de marché pour des sociétés en forte création de valeur à terme de 3 à 5 ans).
Nous demandons : La clôture des souscriptions aux PEA (Plan d’Epargne en Actions, avec les dérives que nous connaissons – formules à capital garanti, performance indexées sur celles de places étrangères, …, qui dénaturent l’esprit du produit) La création d’une nouvelle et unique catégorie de PEA « Sociétés petites et moyennes » dont :
La collecte serait réservée exclusivement aux sociétés dont la capitalisation est inférieure à 150 million € (Euronext C et Alternext) Avec investissement en direct, ou via des OPCVM disposant pour ceux qui investiraient très majoritairement sur cette classe d’actifs, d’une souplesse pour investir et désinvestir (par ex souscriptions et rachats avec préavis de 2 mois) Dans une enveloppe d’investissement spécifique et supplémentaire par rapport aux PEA existant (en effet l’encours des PEA existants n’évolue plus à environ 120 milliards €), car beaucoup d’entre eux sont au plafond de l’abondement autorisé.