Because entrepreneur is a French word

Les thèmes en chantiers

Les thèmes en chantiers

     Les PME se dirigent vers l'avenir accompagnées d'un vaste cortège de préoccupations. A l'aune d'un contexte critique, le groupe a voulu identifier des thèmes sur lesquels il pourrait utilement se mobiliser.
 

Le rôle du secteur bancaire dans le financement des PME
 

     Conséquences de la crise économique et financière, les contraintes de fonds propres et de liquidités qui pèsent dorénavant sur les banques – entendre établissement à risque systémique – risquent de déséquilibrer l'ordre établi du financement des entreprises. Dans un pays où les banques assurent plus de 90% du financemement des entreprises, leurs nouvelles contraintes réglementaires et prudentielles les conduira à durcir leur politique de crédit. Même si la part des financements bancaires reste prédominante, il faudra néanmoins y trouver d’autres sources de financement: private equity ou marchés financiers. Cette tendance au resserrement du crédit bancaire ne se résume pourtant pas à des implications négatives. En effet, pour se financer, les PME ont essentiellement recours à l'endettement. La difficulté à obtenir des prêts bancaires pourrait se traduire par un rééquilibrage de la chaîne de financement, avec une diversification des sources. Il est néanmoins prudent d'anticiper sur un éventuel credit crunch et de prévoir les moyens existants pour inverser le poids des banques.
 

L'optimisation des marchés financiers pour les PME
 

     Elle a mauvaise presse et pourrait néanmoins répondre à la pénurie de capitaux-propres qui touchent les PME de nombreux secteurs. Thierry Giami qualifie la bourse de "belle endormie". Pour cause, 575 PME et ETI y sont cotées, soit 0,3% du total des entreprises de taille moyenne en activité. Les torts sont partagés. D'un côté, la bourse a construit son business model sans compter sur les établissements de taille modeste, son fonctionnement reposant sur la liquidité d’un nombre restreint de grandes valeurs. De l'autre, la tradition d'un financement à dominante bancaire additionnée aux coûts et aux obligations induits par une introduction en bourse aux résultats incertains ont eu raison de l'intérêt des entrepreneurs moyens pour le marché boursier. Outillage insuffisant des entreprises ou hiatus entre le système boursier et les besoins réels des entrepreneurs, la dialectique bourse-PME a largement mérité sa place dans le débat.
 

La relation avec les grands groupes
 

     Au dernier recensement (1 janvier 2010) effectué par l'Insee, 2 327 217 entreprises tous statuts confondus étaient actives en France. Un chiffre colossal qui masque une réalité moins reluisante: notre économie repose en grande partie sur une petite communauté d'entreprises qui surperforment tandis que les autres stagnent une fois atteind un certain palier de développement. La politique d'aide au développement à l'international des entreprises aboutit à un constat d'échec. Dès lors, la question de la relation avec les grands groupes est primordiale. Comment rattacher les start-up au peloton de tête? Quels sont les relais financiers aptes à catalyser la croissance de l'entreprise à l'international?
 

La régionalisation des outils de financement des PME
 

     Les collectivités continuent de manifester la volonté de "se prendre en mains". Création de guichets régionaux uniques annoncée lors du troisième anniversaire du FSI; Avenir Entreprises rebaptisée FSI-Région; la régionalisation et du financement et de l'accompagnement administratif est au cœur de l'actualité. Les formules telles "qu'investissement de proximité", "patriotisme régional" font florès. L'idée que la région est, plus que jamais, le théâtre de tous les possibles économiques, gagne progressivement les mentalités. Il ne s'agit pas de se recroqueviller sur son territoire, mais, au contraire, de s'ouvrir à l'international. Seulement faut-il trouver en amont et localement, les conseils et les moyens de financement pour alimenter sa croissance.

La constitution d'une antenne régional de PME Finance répond à la reconnaissance de la prééminence de l’action des territoires dans le développement du tissu économique et à l’évidence du lien entre la croissance des entreprises régionales, la qualité de leur accompagnement et leur facilité à drainer des moyens de financement. Il s'agit de créer des passerelles entre les acteurs régionaux de tous horizons et les décideurs nationaux. Suivant cette objectif, voici le programme d'action que le dîner de ce soir a permis de profiler.
 

Voir la suite