Oséo jette son dévolu sur l'industrie

6 février 2012

     Mardi 7 février, Oséo a rendu public son résumé d'activité annuel. L'occasion de découvrir les résultats d'une année que son président François Drouin qualifie de dynamique – malgré une inflexion à la baisse au dernier trimestre – mais aussi, de s'enquérir plus avant de la future configuration d'Oséo Industrie, une banque à part entière exclusivement échue au secteur industriel.
     Quelques jours plus tôt, lors du sommet social du 18 janvier, Nicolas Sarkozy avait annoncé la mise en place d'une filiale d'Oséo dédiée à l'industrie et qui devait être opérationnelle dès le mois de février. Dont acte, avec Oséo Industrie, détenue à 100 % par Oséo et dotée d'1 milliard d'euros de fonds propres. Reprenant trait pour trait les dispositifs d'aide de sa maison-mère, la nouvelle banque sectorielle répond au besoin d'allouer des moyens spécifiques à un secteur très consommateur de capitaux. François Drouin estime que la petite dernière d'Oséo drainera quelque 20 milliards d'euros vers le secteur. Dans l'attente de son agrément par la banque de France, la structure ne pourra jouer que de sa marque, une sorte de structure tampon, en attendant d'être autonome.
 

     

Oséo Industrie, la petite dernière d'Oséo.

     Retour vers l'année 2011...
     

     En 2011, Oséo a soutenu 84.000 entreprises (5 % de plus qu'en 2010). Elles ont obtenu 31 milliards d'euros de financements (+7 %), publics et privés, mobilisés grâce à l'intervention d'Oséo. Le renforcement des moyens d'actions d'Oséo préfigure-t-il une aggravation de la crise ? Non, selon François Drouin: ce renforcement est intervenu bien avant la crise. La preuve du contraire: Oséo n'a plus dû octroyer de garantie de trésorerie. En revanche, l'escompte sur factures, notamment publiques, a crû de 14% en 2011.
 

     

Le bilan des actions d'Oséo en 2011

 

... et les actions d'Oséo en faveur de l'innovation
 

     Entre l'aide à l'innovation qui concerne à ce jour 3000 projets, les programmes des investissements d'avenir qui alimentent les pôles de compétitivité, le fonds unique interministériel et le programme d'innovation stratégique industrielle qui accompagne en moyenne quinze projets d'envergure par an, Oséo n'est pas en reste de solutions financières pour soutenir l'innovation. De plus en plus cependant, le soutien direct aux PME — investissements d'avenir du grand emprunt ou stratégiques du FSI — semble remplacer les mécanismes d'incitation collective.  Quelle place restera-t-il aux acteurs privés?

 

     

François Drouin revient sur les actions d'Oséo en faveur de l'innovation

     Lire l'analyse de Capital Finance: L'industrie vole la vedette à l'innovation chez Oséo (payant).