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Interviews

21 mars 2011

Airship Vision : la PME qui a mesuré la radioactivité de Paris en ballon dirigeable

Un étrange ballon dirigeable a survolé la capitale ces huit derniers jours. Siglé airshipvision.eu, ce n'était pas une opération de communication, mais une étude scientifique. Bien que la PME Airship Vision à l'origine de l'idée se soit offert là une belle publicité.

Airship Vision, une PME créée en 2003, a réalisé là une première mondiale : fixer des capteurs sur un zeppelin pour enregistrer la radiocativité au-dessus de Paris. Les mesures enregistrées permettront d'établir une cartographie des radiations, comme l'explique Nersi Razavi, président d'Airship Vision (voir la vidéo) :

Grâce à cette mission de service public, Airship Vision voulait montrer l'intérêt du dirigeable et ses avantages. "L'aérostation est une science oubliée en France", déplore Nersi Razavi. "Il n'y a plus d'expert de dirigeable, le dernier cours enseigné à Sup Aéro remonte à 1945. L'Etat français n'avait pas d'expert pour exprimer ce besoin".

 L'entreprise a donc proposé spontanément ses services pour cette étude inédite.

Le dirigeable, qui stationne en temps normal à Friedrichshafen (Allemagne), a d'autres activités : vols événementiels, transport de passagers, sécurité lors d'événements, surveillance des côtes de la mer Médietrranée...

Un harsard de calendrier

Composée de six personnes, Airship Vision affiche un capital de 411 000 euros, contre 40 000 à sa création. D'origine iranienne, Nersi Razavi a été l'un des co-fondateurs d'Airship Industrie dans les années 1980. "Mon ballon, c'est ma carte de visite", plaisante le dirigeant. Si Airship Vision n'a pas besoin d'investir en publicité, la société a néanmoins besoin d'attirer des fonds d'investissement (voir la vidéo).

Hasard du calendrier, il a commencé ses mesures le jour du tremblement de terre au Japon. Depuis la catastrophe, tout le monde évoque la propagation de la radioactivité, au Japon et dans le monde. "C'est un hasard", plaide Nersi Razavi, "notre mission était prévue depuis longtemps".

Le dernier vol a eu lieu dimanche 20 mars. Les résultats seront connus d'ici deux mois.

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BioAlliance se mobilise

L'aventure de Dominique Constantini, lancée en 1997 avec Gilles Avenard, a porté ses premiers fruits en 2006 avec le Loramyc. Logé dans la bouche d'un malade immunodéprimé (par une chimiothérapie, par exemple), ce médicament lutte contre une infection, la candidose. Mais la technologie de BioAlliance permet d’aller beaucoup plus loin : on peut contrôler l'absorption via une muqueuse de toutes sortes de médicaments et produits biologiques. 

Du vaccin contre la grippe humaine aux produits vétérinaires, Dominique Constantini poursuit ses recherches.
Optimiste?
« Je suis ravie de pouvoir contribuer et de voir se créer un groupe aussi porteur que TousOptimistes. Nous en avons rudement besoin dans les PME. C’est même une urgence ! » s’exclame le médecin-entrepreneur.