Because entrepreneur is a French word

Frederic_Tardy

Eric Besson à la rencontre de la Silicon Valley

par Alice Gillet, de l'Atelier BNP Paribas à San Francisco

Edité le 21 avril 2011
 
Après avoir visité Twitter, Facebook et Netlfix, c'est dans nos locaux de San Francisco que s'est rendu Eric Besson, Ministre chargé de l'Industrie, de l'Energie et de L'Economie Numérique. Le Ministre nous livre ses premières réactions sur son séjour.

Ce n’est pas la première fois qu’Eric Besson vient visiter la Silicon Valley. Lorsque nous l’interrogeons sur les changements qu’il a identifiés depuis sa dernière visite il y a trois ans, il nous parle téléphones mobiles et réseaux sociaux. "La révolution des Smartphones et les réseaux sociaux ont pris une importance qui dépasse maintenant largement le cadre convivial qu’ils connaissaient, ces outils ont pénétré le monde de l’entreprise et provoquent la fusion de mondes jusque-là séparés." Le ministre a également partagé ses réflexions après que les dirigeants de Facebook, Twitter, Intel, Netflix et Google aient accepté de le recevoir. Des réflexions également alimentées par un dîner avec les entrepreneurs français de la Valley, au cours duquel il les a interrogé sur leur vision de l'économie numérique. Le Ministre s’est globalement appliqué à démontrer les similitudes entre les visions française et américaine de la liberté sur Internet.

"Oui à Internet libre et ouvert"

"Je souscris à la totalité du discours très important d’Hillary Clinton" sur la liberté du Web. « Oui à un Internet libre et ouvert, non discriminant et non discriminatoire ». Lorsque nous lui demandons comment ses idées ont été accueillies par les hauts dirigeants de Facebook, Twitter et Netflix, il affirme qu’ils "considèrent que la France est un acteur majeur dans leurs métiers", d’une part parce que les Français représentent une part importante de leurs utilisateurs, mais également en raison de la qualité des infrastructures françaises. C’est sur la question de la protection des données personnelles que le Ministre semble le plus optimiste : "Facebook partage nos convictions", et aurait accepté de mener un "groupe de travail informel" sur le sujet.

Du blog au tweet

Le sujet qui reste le plus délicat à aborder pour le Ministre est celui des réseaux et du partage de la valeur. Eric Besson pèse ses mots et reste prudent lorsqu’il aborde le sujet de l’encombrement des réseaux "je n’ai pas de réponse tranchée", dit-il.  Pour ce qui est de la participation des acteurs privés du Web au financement des infrastructures, Eric Besson concède que les américains "sont réticents". Détendu et sans complexes, Eric Besson nous raconte qu’il ne s’est mis à Twitter que récemment : "au départ j’était plutôt adepte du blog", dit le Ministre.  "Quand j’ai découvert que le Tweet ne contenait que 140 caractères, ça ne m’a plu qu’à moitié. J’ai besoin de plus que cela, je suis un diesel". Quant à l’adoption des outils digitaux par le gouvernement en général, Eric Besson admet que "La France n’est peut-être pas allée aussi loin que le gouvernement américain".

LEX_NY e reputation Community Management_2012 (2).pdf